Comment l’alimentation de nos ancêtres doit nous inspirer.

Comment l’alimentation de nos ancêtres doit nous inspirer.

L'alimentation de nos ancêtres
Claire Marino Naturopathe-Sophrologue
Paris 5

Depuis plusieurs années je vois venir dans mon cabinet des personnes qui développent une véritable « nutri anxiété ». Elles ne savent plus quoi manger sans se poser mille questions sur les bienfaits ou les méfaits de ce qu’elles vont ingérer. Tout et son contraire est publié à grand coup d’études scientifiques. La compétition à celui qui détiendra LA vérité est sans pitié! alors comme toujours quand je veux prendre un peu de hauteur, je file m’inspirer des sagesses de l’Histoire. Je vous invite ici à nous plonger dans la source de notre alimentation, celle de nos lointains ancêtres.

L’alimentation de nos ancêtres avant leur sédentarisation

Notre système digestif est le même que nos ancêtres cueilleurs chasseurs. depuis 2,5 millions d’années ils se nourrissent de végétaux et de protéines animales . On note des disparités suivant leurs origines géographiques, parfois plus végétariens que carnivores et parfois l’inverse. Mais globalement les fondements plantes et viande sont irréfutables. Le poisson s’est plus clairement démocratisé il y a 40 000 ans.

Une des principales raisons de l’augmentation de nos rations carnées tient dans notre adaptation. En effet les hominines ne sont clairement pas très équipés pour se défendre de leur nombreux prédateurs. Aussi la seule façon de pouvoir assurer notre survie tenait dans le développement de notre cerveau. Pour nous permettre dans un premier temps de pallier à notre manque de crocs, de griffes et de pelage. Puis dans un deuxième temps de pouvoir modeler notre environnement afin de l’adapter à nos besoins. .

Les végétaux dans l’alimentation de nos ancêtres

Les plantes restent l’alimentation la plus facilement accessible sans trop de danger. Les cueillettes étaient constituées de feuilles de tiges, de fruits, de bourgeons, de racines, d’écorces… L’assimilation de ce type d’aliments a un coût énergétique très lourd . qui ne va pas être suffisant pour couvrir les besoins du cerveau en croissance qui est extrêmement gourmand . La cuisson va permettre une meilleure absorption . Elle débute dans quelques foyers il y a 2 millions d’années mais elle ne sera généralisée qu’il y a 500 000 ans . Entre temps la technique du broyage entre les pierres et le mélange avec de l’eau à permis d’absorber des quantités plus grandes.

Que doit on en conclure?

La base de notre alimentation a toujours était végétale et nous sommes faits pour en consommer tous les jours. Sous des formes crus suivant nos capacités digestives. Et cuites selon des méthodes douces pour augmenter la digestibilités des nutriments. Aujourd’hui nous savons que nous avons là notre plus grande source de vitamines, minéraux, antioxydants et oligo-éléments .

Les protéines animales

Comme nous l’avons vu la consommation de viande a pris une place indispensable dans notre évolution. Il est impossible de ne pas l’associer à notre survie et à notre développement. Nos ancêtres prélevaient leurs proies par la chasse mais ils charognaient aussi. Le charronnage donnaient accès à des viandes faisandées qui contenaient plus de protéines. Mais d’autres techniques permettaient d’augmenter la consommations des ces précieux acides aminés. En effet les viandes étaient par endroit broyées et hachées entre des pierres pour permettre comme avec les végétaux des consommations plus importantes. Au fil du temps la généralisation de la maitrise du feu a permis la cuisson qui là encore optimise l’absorption des nutriments. Notons que la consommations d’animaux de plus en plus gros a aussi augmenté la consommation de graisse. Ces graisses ont joué un rôle prépondérant dans nos capacité de résistance aux intempéries et aux périodes de famines.

Que doit on en conclure?

Notre constitution actuelle est fondée sur la consommation régulière de protéines. N’ayant pas d’organe de stockage des protéines, nous devons en apporter régulièrement, de bonne qualité et de bonne digestibilité. Chacun est libre de choisir des sources animales ou végétales ou de mixer les deux . Mais dans tous les cas on doit rester vigilent sur la régularité, la quantité et les méthodes de transformation.

L’alimentation de nos ancêtres depuis leur sédentarisation

Depuis toujours l’homme œuvre pour modifier son environnement pour aménager les conditions favorables à sa survie et à son développement. Il y a environ 12 000 ans dans le delta du Nil, l’humain s’est sédentarisé. Cela signifie qu’il n’a plus été obligé de parcourir des kilomètres tous les jours pour se nourrir. Il a su désormais produire sa nourriture en la cultivant et en élevant son bétail.

C’est un changement radical qui entraine aussi au niveau de la nutrition de grandes nouveautés.

L’arrivée des céréales et des légumineuses.

Les choses se sont faites progressivement en fonction des disparités géographiques. Mais la culture des céréales a permis une source d’aliment que l’on peut contrôler. Ce sont des aliments riches que l’on peut transformer et stocker. On retrouve des traces de cuisson des céréales chez l’homme de Néandertal il y a 40 000 ans. A partir du moment où l’homme se sédentarise il va désormais en consommer beaucoup plus régulièrement. Avec elles arrivent le gluten dans des variétés très anciennes de blé comme le Kamut et le petit épeautre,

On a du mal à réaliser que 12 000 ans c’est un très court temps à l’échelle de l’humanité. Alors on ne sait pas vraiment quel est l’impact de ces nouveaux aliments sur notre évolution. Quoiqu’il en soit on sait aujourd’hui que les diverses manipulations génétiques ont conduit le blé à passer de 14 chromosomes à l’origine à 42 aujourd’hui. Cela signifie que notre organisme ne peut plus l’assimiler correctement. On considère que de plus en plus de personnes aujourd’hui intolérantes au gluten. Cela se manifeste de manières très diverses mais toujours de façon inflammatoire.

Que doit on en conclure?

Le gluten fait encore débat . Mais il ne tient qu’à chacun de faire un essai d’abstinence pendant 1 mois pour savoir l’impact que cela peut avoir sur vous! Si vous souffrez de troubles digestifs , de migaines, de troubles de l’humeur, de problèmes de peau, de troubles ORL chroniques , je vous invite à faire un petit test !

Les produits laitiers

La domestication d’animaux comme les vaches est une véritable prouesse de l’homme. Même si avant d’en arriver à des gros animaux on s’est longtemps contenté de mammifères plus petits comme des chèvres et des moutons. Il n’en demeure pas moins que les hommes sont parvenus à dominer des gros animaux et à en extraire leur lait !

Le fait fermenté a était maitrisé assez vite, ce qui permettait de le conserver plus longtemps .

Faut il consommer fu lait quand on est adulte?

Là encore, les batailles font rage! Surtout dans un pays comme la France qui produit des fromages comme on façonne une œuvre d’art! Deux sujets s’imposent ici .

  • Le lactose : c’est le sucre du lait . Comme tout mammifères nous sommes faits pour démarrer notre existence en buvant du lait maternel. Notre système digestif est tout à fait adapté à cela. Mais en grandissant nos besoins évoluent et nous avons besoins de diversifier notre alimentation . Ainsi la lactase , qui est l’enzyme qui permet de digérer le lait, disparait vers l’âge de 5 ans chez presque tout le monde. certain d’entre nous peuvent conserver des résidus qui permettront de n’avoir un problème à digérer le lait toute leur vie . Pour les autres les produits laitiers vont provoquer des inconforts que vous ne pourrez ignorer.
  • la caséine : c’est la protéine du lait de vache . C’est une grosse protéine, que notre corps va peiner à fractionner parce qu’il n’a pas d’enzyme adaptée. Là encore nous allons retrouver des inflammations un peu partout dans le corps si vous la tolérez pas. Certains ont des systèmes immunitaires particulièrement efficaces et toute leur vie ils pourront en manger dans ressentir d’inconfort majeur ? Même ceux là sont souvent surpris du regain d’énergie lorsqu’ils arrêtent pendant un temps.

Que doit on en conclure ?

Le lait est un vrai sujet de réflexion. S’en passer complètement est très difficile pour beaucoup. Pour éviter tout débat je vous invite là encore à faire une pause de quelques semaines pour voir si cela vous apporte quelque chose. Soyez curieux et faites vous votre opinion sur les base de votre observation!

Dans tous les ca essayez de vous en tenir aux laits des petits animaux plus proches de nos gabarits comme les chèvres et les brebis. Si vous voulez quand même retrouver la douceur du lait de vache, exigez la qualité d’un lait dont les animaux sont élevés dans les pâturages. De plus en plus d’éleveurs se sensibilisent au bien être animal!

Pour vous simplifier la vie, adoptez une alimentation la plus brute possible Demandez vous deux choses:

  • Est ce que je pourrai retrouver cet aliment dans la nature ?
  • Est ce que je sens que ca va me faire du bien?

Pour le reste vous ne pourrez pas lutter contre les égos surdimensionnés de ceux qui ont quelque chose à vous vendre ou quelque chose à se prouver! Si on écoute le brouhaha des spécialistes en nutrition tout est dangereux! Alors vivez ! Notre alimentation n’a jamais été parfaite et même si aujourd’hui elle le devenait elle ne nous empêcherai pas d’avoir tous la même issue . Pour que celle ci soit la plus lointaine possible et dans les meilleures conditions référez vous à l’alimentation de nos ancêtres .